📰 OB 26 : Médias ou tracteurs de l’ombre ? Quand la désinformation remplace l’éthique 

📰 Médias ou Tracteurs de l’Ombre ? Quand la désinformation remplace l’éthique

Cotonou, 3 mai 2025 – Alors que le paysage politique béninois est marqué par des tentatives de déstabilisation interne au sein de plusieurs mouvements citoyens, certains médias censés informer avec rigueur et indépendance deviennent, hélas, les relais de la manipulation et de la désinformation. C’est le triste spectacle qu’ont offert récemment La Nouvelle Tribune, Triomphe Mag, et La Primeur, à travers une série d’articles tendancieux qui jettent l’opprobre sur la profession journalistique tout entière.

🗞️ Des titres à charge, des récits à l’envers

Le cas de Triomphe Mag, avec son titre : « OB26 change de nom : Jean-Eudes Mitokpè exclu du mouvement », illustre parfaitement cette dérive. Le média présente comme un fait établi une prétendue assemblée générale initiée par des membres déjà exclus officiellement du mouvement Objectif Bénin 2026 pour faute grave. Aucune vérification de légitimité, aucune précision sur le caractère non statutaire de cette rencontre, aucun recoupement des sources.

La Primeur et La Nouvelle Tribune, quant à eux, relaient complaisamment les mêmes contenus sans distance critique. Ils vont jusqu’à soutenir des déclarations incohérentes comme celle affirmant que « OB26 n’a jamais été dans l’opposition à Patrice Talon », alors même que des archives publiques, des interviews du président du mouvement, des communiqués signés et datés, ainsi que des vidéos circulant sur les réseaux prouvent l’inverse.

Où sont passées les règles élémentaires du journalisme ?

Rappelons que le journalisme repose sur trois piliers fondamentaux :

1. La vérification des faits (fact-checking) : aucune des publications citées n’a cherché à confronter les versions ni à contacter les responsables légitimes d’OB26.

2. La pluralité des sources : les articles ne donnent qu’un seul son de cloche, celui des dissidents, sans voix contradictoire.

3. La responsabilité éditoriale : publier un contenu partisan sans preuve formelle revient à produire un tract, pas un article de presse.

Les journalistes professionnels sont tenus, au nom de la déontologie, de servir la vérité et l’intérêt public, non d’accompagner une manœuvre politique orchestrée par des ex-membres en quête de réhabilitation auprès d’un pouvoir qu’ils ont rejoint dans la confusion.

Une presse libre ne doit pas être une presse servile

Il ne s’agit pas ici de censurer, encore moins d’intimider. Mais de rappeler que dans un contexte de fragilité démocratique, le rôle des médias est central : soit ils informent loyalement, soit ils intoxiquent dangereusement. Ceux qui se permettent de publier des récits biaisés, sans méthodologie ni rigueur, deviennent les complices objectifs de la manipulation. Le public béninois mérite mieux que cela.En ce sens, OB26 appelle les organes de presse à revenir à l’essentiel : dire la vérité, toute la vérité, et seulement la vérité, avec professionnalisme, esprit critique, et respect des faits.